PSE 2013 : Quelle suite possible après le jugement du référé ?
Analyse UNSA du déroulé de plan avant la plainte posée par la CGT
L’UNSA IBM a mis toute son énergie à négocier des améliorations significatives aux conditions initiales du PSE, afin d’obtenir de bonnes conditions pour les candidats aux départs permettant de susciter suffisamment de volontaires, dans le but d’éviter les licenciements.
Une fois ces négociations abouties, le constat tiré par l’UNSA était que les mesures de fin de carrières étaient les meilleures qu’IBM ait pu faire jusqu’alors mais que les mesures de départs volontaires étaient encore perfectibles.
Le principe de toute négociation étant que chaque partie fasse des concessions, l’UNSA IBM qui hésitait entre attaquer le plan ou signer l’accord de méthode a fait le pari que signer l’accord de méthode allait permettre aux salariés volontaires au départ de bénéficier des mesures additionnelles et ainsi éviter les licenciements.
L’UNSA faisait de même le pari qu’un nombre suffisant de départs volontaires allait se déduire de l’obligation de faire 129 mutations contraintes et ainsi les éviter autant se faire que peut.
L’UNSA IBM a su prendre des risques et ses responsabilités dans une signature d’un accord qu’elle considérait bon pour le personnel.
L’UNSA IBM regrette que, durant toute la phase de négociation, la CGT soit restée passive, sans rien proposer hormis d’embaucher un jeune pour chaque départ dans le plan, proposition qui, si elle était généreuse n’était pas réaliste.
L’UNSA regrette aussi qu’une fois les négociations terminées, et alors que les volontaires n’attendaient plus que de partir, la CGT se soit réveillée en attaquant le plan à contre temps bloquant ainsi tout le processus et mettant un certain nombre de salariés volontaires au départ dans une situation personnelle intenable.
L’Analyse de l’UNSA est que si la CGT avait participé activement à la négociation quand celle-ci était à l’ordre du jour et porté ses revendications avec les autres organisations syndicales, et si la direction avait alors caressé l’espoir que la CGT signerait pour une fois un accord, nous aurions pu obtenir d’emblée plus d’avancées dans les négociations.
La situation aujourd’hui
Aujourd’hui la Direction et la CGT se sont rencontrées. La CGT a émis des prétentions qu’elle n’avait pas exprimé lors des négociations (mais qui avaient pour la plupart fait partie des revendications des autres organisations syndicales représentatives) demandant à la direction de les accepter en contrepartie de l’abandon de sa plainte au tribunal.
La Direction était prête à accéder à certaines de ces revendications, mais la CGT comme à son habitude a « joué les gros bras » et refusé cette possibilité d’accord faisant passer son idéologie avant l’intérêt du personnel.
Le 22 novembre, dans son ordonnance de référé, le juge a débouté la CGT et a commencé à donner des indications sur le jugement de fond qui sont loin d’être à l’avantage de la CGT.
Comment en sortir ?
L’UNSA IBM, devant cette situation, exhorte la Compagnie à mettre en place les dernières avancées qu’elle était prête à lâcher et la CGT à retirer sa plainte afin de permettre la réalisation du plan avant le 31 décembre, ce qui permettrait de sortir enfin de la crise actuelle néfaste pour toutes les parties concernées.
L’UNSA IBM qui peut avoir des adversaires mais n’a pas d’ennemis incite la Direction et la CGT à méditer l’adage suivant :
« il arrive que parfois on puisse sortir grandi à renoncer »
Il ne reste plus que quelques jours pour le faire. Messieurs encore un effort !