CR réunion NAO salaire du 17 février.
Traditionnellement, les organisations syndicales se réunissent en réunion préparatoire le matin pour voir s’ils elles peuvent faire une déclaration commune.
Ce jour, UNSA, CFDT, CGT et FO étaient présentes.
Le constat est fait que UNSA, CGC et CFDT ayant déjà exprimé leurs revendications lors de la réunion précédente, il convient de faire une déclaration commune sur les points partagés.
La CGC bien qu’absente le matin rejoint la déclaration commune lue en réunion et qui est la suivante :
L'intersyndicale a pris acte de la proposition direction exposée le 6 février.
L'intersyndicale demande :
- des augmentations générales des salaires, avec un plancher minimum de 80€
- la régularisation des salaires mensuels du personnel en dessous du TGA
- la négociation des plans de rémunération variable, avec un salaire fixe mensuel qui ne soit pas inférieur au 1/12eme de la RAEG
- la négociation de la prime GDP, tant sur les modalités d'attribution, que sur le montant qui doit être indexé sur la variation du dividende par action décrite dans la feuille de route 2011-2015 d’IBM Corp. en faveur des actionnaires (augmentation du bénéfice par action de 11,52 $ à 20 $),
- une prime exceptionnelle à tous les salariés d'un montant minimum de 1 500 € dans le cadre du centenaire d'IBM France.
La seule obligation de par la loi étant de négocier la direction comme à son habitude balaie toutes ces revendications un tour de main.
Ce qui est acquis :
Nb : Les pourcentages indiqués sont à prendre sur la masse salariale compagnie au 1er janvier 2014
- 0,8 % d’augmentation pour les « top contributeurs » (PBC 1 et 2+) pour une couverture de 30% à 40% en pondérant avec le PMR (prix moyen du marché).
Ndlr : comprendre que tous les pbc 1 et 2+ ne seront pas augmentés.
- 0,3% pour le « legal » pour limiter les écarts avec les minimas (payé en décembre rétroactif en janvier), le rattrapage égalité professionnelle H/F, mesures seniors, mesures handicap ( payé en septembre),
- 0,2% pour le « out of cycle » : permet de traiter les événements en cours d’année (retenir une démission, augmentation suite à une promotion, …
Soit un total 1,3% de la masse salariale totale.
Pour l’UNSA si le 1,3 % d’augmentation de la masse salariale ressemble à un maintient global du pouvoir d’achat suite à l’inflation il s’agit d’un beau « miroir aux alouettes » car :
- Il n’y aura pas de GDP cette année (alors que nous demandons que la GDP soit indexée sur les variations du dividende par action afin que les salariés et les actionnaires soient traités de manière égalitaire).
- Entre 6 à 7 salariés sur 10 n’auront encore cette année aucune augmentation et notamment tous ceux qui n’auront pas été marqués « top contributeurs » dans un process d’évaluation dont on ne peut pas croire un seul instant à son sérieux.
- Une partie de cette « manne » ne peut être considérée comme une augmentation de salaire puisqu’elle consiste à ramener des personnes en dessous des minimas aux minimas que la compagnie est de toute façon obligée de payer. Ceci s’apparente plus à un effort de trésorerie qu’à un effort sur les salaires.
- Il y aura, au mieux, une légère participation aux bénéfices voire rien du tout.
Pour l’UNSA tout ceci est proprement inadmissible et renvoie à une compagnie qui méprise son personnel et qui ne s’embarrasse même plus de « faire semblant ».