PSE 2013 : News au 2 Octobre 2013
Quelles sont aujourd’hui les chances que le PSE reste dans sa phase volontaire et qu'il n'y ait aucun licenciement ?
Au 27 septembre, il y a 1 221 personnes qui se sont déclarées intéressées par le plan (environ 15% de la population) et 613 adhésions fermes dans le cadre de départs volontaires, alors que pour certaines entités la phase de volontariat dure jusqu’au 17 octobre.
Les démissions de personnes classées population 1 depuis le 1er avril 2013 doivent être enlevées de l'objectif des 689 départs annoncés par la Compagnie.
L'UNSA, devant ces chiffres, est optimiste sur le fait qu’il n’y aura aucun licenciement dû au manque de volontariat.
Ceci conforte l’UNSA dans son choix depuis le début du plan d’être moteur des négociations concernant les mesures de volontariat. L’UNSA a toujours considéré que cette stratégie était la meilleure pour éviter les licenciements.
Concernant les mutations contraintes, que risque t-il de se passer ?
L’analyse de l’UNSA est que, avec l'objectif du nombre de départs volontaires atteint, la Compagnie sera bien en peine de licencier les personnes qui auront refusé les mutations contraintes d'autant plus que nous savons que « cela ne se bouscule pas au portillon » et que personne ou presque n'a accepté ces mutations.
Va-t-on licencier 129 personnes que la Compagnie considère comme suffisamment compétentes pour « stratégiquement » vouloir les faire « synergier » dans des centres de compétences ?
Et par ces licenciements perdre toutes ces compétences déclarées comme précieuses par la Compagnie ?
Ou la compagnie va-t-elle en tirer les leçons, ne pas se ridiculiser en acceptant de perdre toutes ces compétences qu'elle voulait « synergier » et sagement abandonner ce projet ?
La situation est, pour la Compagnie, kafkaïenne et les paris sont ouverts …..
L’UNSA va, avec les autres organisations syndicales représentatives réformistes, rencontrer la Direction afin d’exiger que celle-ci revienne sur les mutations contraintes et qu’elle abandonne ce projet abracadabrantesque !
Comment analyser la communication de la direction concernant la procédure en cours ?
La communication de la Compagnie sur les conséquences de l'action juridique contre le plan lancée par un syndicat et sa décision de reporter les départs qui étaient prévus au 1er octobre peut paraître inquiétante sur les conséquences que peut en tirer la compagnie.
Celle-ci va-t-elle bloquer les départs volontaires avant d'y voir plus clair ?
Arrêter le plan ? Nul ne le sait.
Un conseil pour les personnes qui ont signé un départ volontaire, ne prenez aucun engagement en considérant pour argent comptant votre départ, ne liquidez pas votre retraite auprès de la CNAV, ne signez pas ferme le rachat de vos trimestres avant d’avoir l’assurance à 100% que vous pourrez partir et sans connaître la date réelle de votre départ.
Les conséquences de la non acceptation de votre départ, ou de la suppression du plan, pourraient in fine, si vous avez pris des engagements trop rapides auprès de la CNAV, vous mettre dans une situation difficile.
En conclusion
Aujourd’hui si l’UNSA se satisfait que l’on s’achemine vers un succès des départs volontaires protégeant de tous licenciements, l’UNSA n’en tire aucune gloire.
L’UNSA ne peut se satisfaire que nos collègues aient comme seul objectif d’avenir de quitter la Compagnie.
L’UNSA défendra celles et ceux qui vont rester et qui subiront les conséquences de la désorganisation due à ce PSE, avec son cortège de surcharge de travail, de stress et de mal être.
Espérons qu’IBM ne connaîtra pas les mêmes dégâts médiatiques que celui que subit actuellement SFR suite à son bug sur les SMS aux chômeurs ….
Savez vous que SFR sort d’un plan social destructeur en termes d’organisation, d’efficacité et de bien être de ses salariés ?…. Ceci explique sûrement cela.
Les décisions financières sont une chose, la pérennité de l’image de l’entreprise, de son efficacité et du bien être de ses salariés en est une autre. Et cela l’UNSA ne l’oubliera pas.