Projet Gallium : audience du 22 novembre au TGI de Nanterre - délibéré le 3 janvier 2017
La Compagnie ayant refusé la plupart des demandes de congés des secrétaires et assistantes voulant se rendre à l’audience, l’intersyndicale UNSA, CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC avait lancé un mot d’ordre de grève pour le 22 novembre afin qu’elles puissent se rendra à l’audience.
Ainsi sur l’effectif de 99, une cinquantaine d'entre elles étaient présentes à l’audience, d’autres ne pouvant se rendre au tribunal étaient aussi en grève par solidarité.
2h30 de plaidoiries devant un auditoire grave et des juges très à l’écoute.
La compagnie plaidant que les Organisations Syndicales ainsi que le Comité Central d’Entreprise ne seraient pas recevable à ester en justice sur un transfert de personnel en L1224-1 prétendant que la seule juridiction compétente serait la chambre prud’homale, Maître Goldman avocate du CCE et des syndicats a fait une longue et brillante plaidoirie technique pour faire dire que ce qui est attaqué est l’utilisation dévoyée du L1224-1 afin d’externaliser un PSE déguisé et que le CCE et les organisations syndicales étaient tout à fait fondées à ester.
Me Arnaud avocate de l’UNSA a, en complément, rappelé l’émotion qui touchait ces secrétaires et assistantes qui, après 30 ans d’ancienneté, étaient considérées comme quantité négligeables et cédées gratuitement à une filiale de Manpower, IBM payant de plus les coûts d'étude de MGS !. Elle n’avaient été prévenues de ce projet que par une conférence téléphonique de 30 mn dans un environnement où « IBM enchaîne les PSE à la mitraillette ».
L’avocat de la Compagnie tenta de démontrer que tout allait bien chez « les bisounours » , que le CCE et les organisations syndicales n’avaient rien compris et caricaturaient la situation.
L’avocat de MGS (surprise MGS avait déposé des conclusions) toujours chez « les bisounours » essayait alors de convaincre qu’il y avait un marché pour le secrétariat et l’interprétation que nous avons de sa plaidoirie et que MGS allait, somme toute, créer une «startup » avec des salariées de plus de 50 ans qu’il fallait par ailleurs former aux outils non IBM !
La date de délibéré au 3 janvier est déjà une petite victoire permettant aux secrétaires de passer les fêtes de fin d’années tout en restant IBM et contrarie les plans de la CIE qui avait pour objectif de clore cette affaire sur l’exercice 2016, probablement pour des raisons fiscales.
Gageons que les US ne vont pas vraiment être satisfait de ce résultat.
L’UNSA reste pleinement mobilisée pour les secrétaires et assistantes, quelle que soit la décision que prendra la justice