Négociation annuelle obligatoire sur les salaires - Réunion du 12 février
En liminaire l'UNSA fait la déclaration suivante :
« L’UNSA s’insurge devant la communication éhontée que la Compagnie a fait passer auprès des manageurs concernant la réalisation du plan Salaire 2014.
Pour l’UNSA il est totalement faux de dire qu’IBM a distribué 2,04% d’augmentation de salaire en 2014 quand on sait qu’une partie non négligeable de cette « augmentation » consiste en fait en un rattrapage de salaire pour les salariés en dessous du taux garanti annuel de la convention de la métallurgie et consiste juste à leur distribuer ce qui leur est de toute façon dû.
In fine ces salariés constatent que leur salaire annuel n’a pas changé d’un iota et que leur taux réel d’augmentation est tout simplement égal à zéro.
Annoncer de même que « l’absence de GDP a renchéri le coût des primes exceptionnelles versées en janvier 2015 », laisse l’UNSA pantois pour deux raisons :
- Parler de coût supplémentaire quand il s’agit uniquement d’attribuer le complément de salaire permettant au salarié d’arriver au salaire minimum qui lui est du est tout simplement mathématiquement faux et montre bien le manque de respect de la compagnie envers son personnel. Ceci démontre à l’évidence que le financier à tué le social chez IBM.
- Qualifier de » prime exceptionnelle » ce rattrapage est plus digne d’un sketch des max brother que d’une communication sérieuse et respectueuse du personnel.
Il est tout aussi faux de dire que ces 2,04% sont versus un engagement de 1,5% négocié avec les organisations syndicales.
L’UNSA considère qui si la compagnie avait voulu dire la vérité, elle aurait du expliquer aux manageurs que ce 1,5% était une décision unilatérale de la direction après un constat de désaccord avec les organisations syndicales suite à la négociation annuelle obligatoire sur les salaires de 2014, ce qui est devenu malheureusement habituel depuis de très longues années.
L’UNSA ne pourra pas arriver à un accord avec la Compagnie sur les salaires tant que celle-ci ne séparera pas clairement dans ses statistiques les vraies augmentations, des rattrapages de salaires concernant les personnes en dessous des minimas de la convention de la métallurgie.
L’UNSA déplore qu’au fil des ans, ces rattrapages deviennent de moins en moins rare et concernent de plus en plus de salariés.
L’UNSA réclame de plus d’avoir des statistiques de réalisation du plan salaire par niveau de PRG, BU et manageur/managé. »
Après présentation des statistiques 2014 la direction fait un tour de table pour connaître les demande de chaque Organisations syndicales.
Réponse de l’UNSA
L’UNSA suite à sa déclaration liminaire considère que l’on n’est pas dans le cadre d’une négociation loyale et sincère.
L’UNSA attend la prochaine réunion de négociation
L’UNSA considère que si Ginny Romety a annoncé qu’elle distribuerait cette année une prime variable, elle s’en ait déjà attribué une bonne part ayant récemment obtenu une augmentation de 11% pour elle-même.
L’UNSA n’ a pas envie de donner de désidérata alors que la négociation se terminera, comme d’habitude, par un constat de désaccord avec une décision unilatérale de la Direction, imposée par la Corp, qu’elle essaiera de vendre comme un résultat négocié avec les organisations syndicales.
La direction annonce ensuite la décision unilatérale suivante :
TCR (augmentation au mérite) taux de 1% de la masse salariale qui sera distribué uniquement aux «top contributeurs » (Pbc 1 et 2+) avec un taux de couverture qui sera inférieur à 100% (sans autre précision).
La direction annonce que les manageurs recevront dans les jours qui viennent les instructions pour la distribution de ce 1% ainsi que pour la répartition de la prime variable annuelle (GDP) qui sera payée sur le salaire de Mars.
Les salariés noté 2 sont éligibles à la GDP (ce qui ne veut pas dire qu'ils auront tous de la GDP).